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Nouveaux éléments à propos d'Étienne Raffort (1802-1880), peintre chalonnais


Nous reprenons, avec ce court écrit, le travail de recherche mené dans nos colonnes à propos d’Étienne Raffort (1802-1880). Après avoir découvert en 2021 une esquisse préparatoire pour le décor de l'église de Gergy, nous avons pu ces derniers mois faire émerger de nouveaux éléments et nous en livrons ici quelques traits généraux. Par ailleurs, dans le cadre de la constitution du catalogue raisonné de la production de l'artiste, nous invitons tout propriétaire d'une œuvre de l'artiste à nous contacter à l'adresse suivante : nicolasbousser@protonmail.com.

 

Si Étienne Raffort a beaucoup produit en Saône-et-Loire, dans le Bosphore ou encore en Italie lors de voyages, la question d’une activité parisienne ou du moins francilienne restait en souffrance. Des échanges avec des particuliers ont permis d’éclairer, en partie, ce point. Raffort entretenait des liens, semble-t-il assez étroits, avec une ancêtre de la famille de Magnitot, Sophie de Jussieu (1780-1840), peintre amateure dont la notoriété n'a pas dépassé le cadre familial. Ses descendants possèdent encore un grand nombre de ses tableaux, signés "Sophie", dévoilant des reprises de grands maîtres comme Greuze ou des vues de paysages.



Raffort s’est rendu à plusieurs reprises, comme l’attestent les archives familiales, au château de Magnitot à Saint-Gervais (95). Une toile représentant l’édifice, datée de 1828 et vendue en 2017 à Drouot, le montre. De plus, il se trouve que la famille de Magnitot possède le grand tableau que prépare sans doute cette esquisse et nous le reproduisons ici pour la première fois. C'est une découverte. Daté de 1829, il s'agit d'un tableau de jeunesse de Raffort, âgé à ce moment-là de 27 ans.


Étienne Raffort (1802-1880), Vue du château de Magnitot, 1829. Collection particulière

Étienne Raffort (1802-1880), Vue du château de Magnitot, 1828. 31,5 x 39 cm. Passée en vente publique à Drouot en 2017. Collection particulière

Vue du château de Magnitot. © Nicolas Bousser, 2024

Une réelle relation artistique existait entre Étienne Raffort et Sophie de Jussieu. Peut-être en a-t-il été l'élève ? Des zones d'ombres subsistent encore en effet à propos de sa formation. L'inverse peut également être vrai, c'est en tout cas la tradition dans la famille. Cette piste s’avère quoiqu’il en soit très stimulante et permet d’appréhender la pratique artistique d’Étienne Raffort sous un angle inédit, qui n’est ni orientaliste, ni bourguignon proche de Gergy/Chalon-sur-Saône. De même, nous consacrerons prochainement une étude complète à Sophie de Jussieu, l’essentiel de ses compositions étant encore conservé par ses descendants, comme nous l’évoquions.

 

Nos autres articles consacrés à Étienne Raffort :

  • 2022 - Étienne Raffort, peintre chalonnais (1802-1880), ici

  • 2021 - Une étude d'Étienne Raffort pour le décor de l'église de Gergy, ici

 

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